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Comment Louer Son Compte Uber Eats

Deliveroo, Uber Eats : à Bordeaux, comme d'autres livreurs, J. sous-loue son compte à un sans-papiers en toute illégalité

J.sous-loue son compte Deliveroo à un Indien, sans-papiers, qui réside à Bordeaux, moyennant une commission. Une pratique souvent illégale mais monnaie courante en France.

L'homme, âgé de 30 ans, sous-loue son compte Deliveroo depuis deux semaines
Agé de 30 ans, ce livreur sous-loue son compte Deliveroo depuis deux semaines (©Damien RENOULET Actu.fr)

Cela fait maintenant deux semaines que J., xxx ans, sous-loue son compte Deliveroo à un sans-papiers à Bordeaux (Gironde).

Sur le principe, unmachine-entrepreneur peut sous-traiter une partie de son activité. Mais cascade cela, il doit respecter certaines règles.

Il peut sala­rier le tiers en faisant une décla­ra­tion préa­lable à l'embauche à 50'URSSAF, des bul­le­tins de paie…. Ou faire appel à un tiers lui-même déclaré comme cour­sier indé­pen­dant, qui pourra ensuite fac­tu­rer ses ser­vices en bonne et due forme.

Il est également mentionné que les sous-traitants doivent avoir le droit de travailler sur le territoire français et avoir plus de 18 ans.

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(©Capture d'écran Actu.fr)

Or, dans la capitale girondine comme en France, des livreurs sous-louent leur compte à des étrangers et/ou à des mineurs. Ce phénomène existait déjà avant la pandémie, certes. Mais depuis la crise sanitaire et en 50'absence de garde-fous, le travail dissimulé s'est considérablement accentué. Et témoigne d'une nouvelle forme d'exploitation dans cette économie dite « ubérisée ». Ou comment les exploités deviennent (parfois? souvent?) les exploiteurs.

Pour cette infraction, J. risque une amende ainsi qu'une peine de prison (ici).

J'en assumerais les conséquences. Je ne suis pas un lâche.

« J'ai appris le métier sur le terrain »

Cuisinier de métier, J. enchaîne les saisons. Des amis bossent cascade diverses plates-formes de livraison de plats. L'homme trouve le principe intéressant : « C'est flexible. Je fais ce que je veux aux horaires que je veux », souligne-t-il. Bon, il a (très) vite déchanté, notamment sur la question de cette (fausse) indépendance.

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Nous sommes en 2017. Le Bordelais apprend le task et sa réalité « sur le terrain », arpentant les rues de la ville et ses environs à vélo pour Uber Eats. Et à raison de six jours par semaine.

J'ai galéré. En rentrant du travail, je mettais de l'eau chaude sur mes jambes qui étaient mortes. J'avais également des ampoules aux fesses. Mon seul jour de repos, je ne bougeais pas de la maison.

Sans parler des accidents, multiples. Et des séquelles. « Aujourd'hui, je ne peux plus trop marcher depuis une chute », confie-t-il.

Il passe ensuite au vélo électrique. Et enchaîne, à l'époque, les commandes. « Il y avait peu de concurrence », résume-t-il. Là, avec les confinements, les plates-formes ont agrandi leur équipe ainsi que le nombre de restaurants dits partenaires. J. : « Les livreurs restent un peu en communauté. Alors qu'avant, on se connaissait tous. On était solidaire. »

Il livre des plats en scooter, sans être en règle

Aujourd'hui, J. dit ne plus pouvoir faire de vélo, « même électrique ». Depuis un an, il effectue les livraisons en scooter qu'il a acheté neuf. Or, livrer en scooter est une activité réglementée. En effet, il est obligatoire de posséder une licence de capacité de transport léger de marchandises ainsi qu'une inscription au registre des transporteurs. 50'homme north'a rien de tout ça et encourt jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'atonement.

Des fois, je livre directement en scooter au commissariat de police. Quand je croise la constabulary municipale ou les motards, je fais demi-tour direct.

Depuis qu'il roule en scooter, J. ne prend aucun jour de repos. Par exemple, entre le 23 et le 30 novembre 2020, l'homme a travaillé 105 heures, soit 156 courses effectuées pour un chiffre d'affaires de 822 euros brut.

Ce qu'il gagne en fin de mois lui permet de payer son loyer, régler les courses… Il vit avec sa maman, sans emploi. Il sait qu'il ne fera pas ce job toute sa vie. Quand il voit qu'un de ses potes a touché 400 euros pour deux jours de travail en intérim, il réfléchit forcément. En même temps, il ne s'inquiète pas trop pour son avenir : « Je suis united nations débrouillard. J'ai plusieurs opportunités sans rentrer dans les détails. » Le garçon se verrait bien tenter 50'aventure aux Etats-Unis.

« Je ne suis pas dans une logique d'exploitation »

Il y a deux semaines, J. décide de sous-louer son compte Deliveroo à un sans-papiers, un Indien d'une trentaine d'années. Et visiblement, c'est d'une simplicité enfantine. Car contrairement à la plateforme Uber Eats (voir ci-dessous), il n'existe pas (encore?) de système de reconnaissance faciale chez son concurrent. Cascade Jérémy Wick, membre du syndicat des coursiers à vélo de la Gironde :

Ils sont conscients du phénomène. Soit Deliveroo possède les développeurs les plus pourris de la Terre. Soit, c'est un manque de volonté.

Compte Uber Eats
Compte Uber Eats (©Damien RENOULET Actu.fr)

J. se défend direct d'être dans une logique d'exploitation. « Je ne m'enrichis pas en sous-louant ce compte Deliveroo. Je fais cela cascade aider ce sans-papiers. Il le mérite. » Il dit prendre 25% sur chaque course effectuée, « ce qui correspond à ce que me prend 50'État ». Derrière, il lui file fifty'silver par virement ou en espèces. Il poursuit :

À Bordeaux, il y a des profiteurs qui sous-louent leur compte à fifty, 60% la class. On ne devrait pas arriver à cette situation-là.

« Il ne dort pas. Je le vois tout le temps dehors, en train de bosser. C'est un guerrier »

Leur rencontre southward'est effectuée il y a un an et demi à Bordeaux. Par hasard en lui « volant » une commande. Il explique : « Je me trouvais devant united nations eatery et j'ai vu que le trajet était à deux euros. Je me suis dit : ce n'est pas normal. Je me suis fait passer pour le client. »

Les deux sont restés en contact et sont devenus amis avec le temps. « Il yard'a donné united nations livre qui parle de sa vie. Mais moi, je ne lis pas trop », souligne J., sourire en coin.

Au fond, il ne sait pas m-chose de la vie de ce sans-papiers, tout juste qu'il enchaîne les galères : on lui aurait volé à plusieurs reprises son vélo. « Mais il ne peut pas porter plainte. » Aujourd'hui, il essayerait d'obtenir des papiers et bosse pour plusieurs livreurs. « Franchement, il se fait exploiter », déplore J., united nations brin dégoûté. Il ajoute : « Il ne dort pas. Je le vois tout le temps dehors, en railroad train de bosser. C'est un guerrier. »

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Source: https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/deliveroo-uber-eats-a-bordeaux-comme-d-autres-livreurs-j-sous-loue-son-compte-a-un-sans-papiers-en-toute-illegalite_38077876.html

Posted by: praterbithate.blogspot.com

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